Pour cet épisode du Broclash, on plonge dans un des films les plus marquants pour la génération des enfants des années 80 et la Japanimation en France. Non pas parce qu’il a marqué les esprits à l’époque, mais parce qu’il arrive 17 ans plus tard en France et vient démontrer, juste après Le Voyage de Chihiro, enfin la valeur adulte d’une animation tant maltraité par les médias traditionnels.
L’enjeu du Clash est donc le film Le Château dans le Ciel, de Hayao Miyzaki, sorti en 1985 au Japon et finalement sortie en France en 2003.
Les Coups de Coeur
Arno :
Pour cette épisode, c’est moi qui vais vous recommander un jeu… Un jeu sur navigateur en plus : Space Origins. J’aime ce jeu pour l’univers développé, purement Space Opéra, et surtout pour l’incroyable équipe qui se démene derrière pour faire vivre ce jeu. Le petit truc qui m’a fait définitivement craquer sur ce jeu est le talent des animateurs qui utilise vraiment l’univers pour dynamiser les enjeux. Car c’est bien la force de ce jeu massivement multi-joueur : il existe encore un scénario et des enjeux autres que le craft et les XP.
Laurent :
En cette période ou les films de super-héros cartonnent au box-office, mon coup de coeur de cet épisode va à un documentaire racontant une des pires périodes de la firme. Déclarée en quasi banqueroute à la fin des années 90, la firme renaitra presque 10 ans plus tard. C’est cette période que nous raconte Philippe Guedj et Philippe Roure dans le documentaire Marvel Renaissance . Les deux passionnés vont aller d’interviews en interviews, le tout dans un très beau visuel pour tout savoir sur cette résurrection. Diffusé le 7 mars sur Canal+, on espère le voir ailleurs très bientôt.
Le Clash
Attention !!! Nous allons parler sans contrôle et donc les risques de spoilers seront très (trop) nombreux pour ceux qui n’auraient pas vu le film ainsi que quelques autres du Studio Ghibli.
Téléchargez et écoutez cet épisode, puis décidez si les arguments de Laurent
ou d’Arno vous ont convaincu et VOTEZ. Votre vote est primordial car il détermine qui soumettra
le prochain objet culturel au BroClash.
Bonne écoute, n’oubliez pas de voter et cultivez vous bien !
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Très bel épisode ! (bon, la musique magnifique de Joe Hisaishi entre les séquences y est pour quelque chose aussi).
Je n’ai pas vu beaucoup de films de Hayao Miyazaki (4 en tout, mais tous sur grand écran), et la différence entre vos deux points de vue est bien plus subtile que ce le mot « clash » laisse supposer, mais je laisse quand même mon vote… qui ira cette fois-ci à Arno, pour plusieurs raisons:
– Le Château dans le Ciel, c’est un enchantement, tout simplement,
– oser dire qu’un réalisateur crée une oeuvre de jeunesse à l’âge de 45 ans, c’est peut-être un peu gonflé, n’est-ce pas Laurent ?
Moi gonflé ? Non ça se saurait… :D
Merci pour le commentaire. C’est vrai que le terme est mal choisi mais c’est pas de ma faute s’il a commencé tard. ;) Souvent dans le clash nous apprécions tous les deux l’oeuvre mais pas forcément aussi fort ou de la même façons.
Et oui les musiques de Joe Hisaishi est juste magique.
Je ne vote pas parce que je n’aime pas les Millazaqui (oui je ne sais jamais où sont les i et y donc j’opte pour une orthographe résolument phonétique) mais le cœur y est ;)
Ah bah bravo la cinéphile ! :D Dès que y’a plus de monstre qui crève des abdomens dans des vaisseaux spatiaux, y’a plus personne. :D Merci du soutien quand même.
Bon, je vais faire court, parce que bon hein. vous me forcez à écrire, c’est malin.
Je trouve quand même que ce film n’est qu’une esquisse de l’œuvre d’un maitre de l’animation.
On retrouve beaucoup de thématiques traitée par miyazaki dans laputa, mais vous en avez oublié quelques unes.
Tout d’abord, les rôles de femmes fortes ou de femmes qui s’endurcissent face à l’adversité, qui grandissent, qui apprennent et qui gagnent leur indépendance. Il y a, assez rarement , des rôles de femmes « objectif » dans les créations de miyazaki. Que ce soit la chef des pirates (vieille femme à poigne), ou shiita , fille pleine de caractère, les deux sont des personnages fort, pas forcément bien traités.
On pourrait même raffiner cela avec shiita, dans le rôle de la jeune qui va apprendre à s’assumer et se retrousser les manches (littéralement quand elle va faire la cuisine du bateau pirate), thème bien plus développé dans kiki, chihiro, porco rosso, nausicaa et à un moindre niveau le château ambulant,
Le thème aussi des méchants qui n’en sont pas. Au fil de l’histoire de Laputa, on se rend compte que ces méchants pirates sont les vrais gentils du film. Au premier abord très bourrus, ils ont finalement un coeur gros comme ça et du courage à revendre. on retrouve ce genre de personnage, entre autre, dans Porco Rosso (les pirate mama ayuto, qui kidnappent les écolières au début du film), méchant de pacotille juste bon à amuser la galerie, qui finissent gaga face à Fio.
Un autre et dernier thème est celui de l’enfance brisée, l’enfance traumatisée, mais aussi l’enfance qui apprend à surmonter les difficultés, non pas soutenue par un adulte, mais juste accompagnée (chihiro, kiki, totoro).
On retrouve les thématiques de la guerre(mononoke, porco rosso), d’une force incontrôlée rappellant hiroshima (mononoke, nausicaa), des dirigeants résolus à aller jusqu’au bout quoiqu’il en coute(dame eboshi, yubaba, la reine dans nausicaa), tout est à replacer dans l’histoire même du japon.
Autant laputa est un film magnifique et profondément écolo, autant ce n’est que le premier jet d’un cinéaste de talent qui va pouvoir développer ses univers et ses thématiques dans des films bien plus construit, bien plus fin et techniquement aboutis que ce premier long métrage.
On dirait que t’es d’accord avec moi… CHAMPAGNE ! Merci pour le commentaire et le vote.